1991

Championnat du monde des voitures de sport 1991

L’année 1991 voit les Group C remplacées par les « voitures de sport » et est à regarder comme une véritable année de transition, celle qui a permis pour la dernière fois la cohabitation entre voitures équipées d’une motorisation atmosphérique ou turbocompressée. Sans Nissan et Toyota, mais toujours avec Mercedes, Jaguar et Peugeot, le championnat est maintenu. Mais l’engouement des fans est en net recul, et l’alignement des règles avec celles de la Formule 1 semble déjà mal orientée.

Calendrier 1991 WSC

Résultats du Championnat du monde des voitures de sport 1991

430 kilomètres de Suzuka Coupe Fujifilm

Avec 17 voitures au départ, mais seulement sept modèles qui correspondent aux règles de la FISA pour la catégorie 3,5 litres, la manche de Suzuka donne déjà le ton d’une saison si particulière. Une Peugeot 905 s’impose, elle sauve l’honneur de la catégorie, car ce sont des voitures d’anciennes générations qui complètent le podium avec u moteur turbo. Neuf voitures seulement à l’arrivée, dont une majorité de Porsche 962C… la révolution promise se fait attendre.

430 kilomètres de Monza Trofeo Caracciola

Déjà dominatrices en performance pure à Suzuka, mais incapables de l’emporter à cause de leur fiabilité, les Jaguar XJR-14 dominent l’épreuve italienne. La Mercedes C11, troisième, a connu une course sans problème et continue d’amasser les points. Pour les Peugeot 905, des problèmes techniques et des soucis aux stands voient une voiture classée (8e) et l’autre abandonner.

430 kilomètres de Silverstone Castrol BRDC Empire Trophy

Une première ligne 100% Jaguar, et des voitures anglaises encore très rapides comme à Suzuka et à Monza. Voilà comment débute le week-end de Silverstone, ultime répétition avant les 24 Heures du Mans. Dans le clan Peugeot, la course est difficile. Casse moteur pour une 905, problème de direction pour l’autre. La C291 de Wendlinger / Schumacher marque de beaux points, mais c’est bien Jaguar qui triomphe à domicile. Avant le rendez-vous Sarthois, Jaguar et Mercedes semblent les mieux armés.

24 Heures du Mans

L’édition 1991 des 24 Heures du Mans est un véritable casse-tête pour les organisateurs. Intégrée au Championnat du Monde, l’épreuve s’ouvre aux engagés réguliers à la saison, et est aussi accessible aux voitures qui utilisent un moteur présent dans ce même championnat. Voilà pourquoi on voit apparaître sur la liste des engagés une flopée de Porsche 962, Cougar Porsche ou autres Spice Ford. Les voitures qui ne sont pas aux règles 1991 sont pénalisées : la surcharge pondérale que reçoivent certaines équipes ne leur laisse guère d’ambitions. Alors, on s’organise. Mercedes ou Jaguar alignent aux essais de nouvelles voitures (XJR-14, C291) mais en course, ce sont bien les classiques XJR-12 et C11 qui sont au départ. Dans cette cohue inédite, c’est Mazda qui triomphe. Avec 830 kg seulement sur la balance, et des performances bien plus élevées que la 787, la 787B remporte les 24 Heures du Mans 1991. Du côté des apprentissages difficiles, Peugeot fait face à une découverte brutale avec un double abandon… mais l’emportera en 1992 et 1993 !

430 kilomètres du Nürburgring ADAC Sportwagen WM

Problèmes de fiabilité chez Mercedes, erreurs en piste chez Peugeot. Jaguar récupère du doublé deux mois après les 24 Heures du Mans. Les XJR-14 prouvent qu’elles sont rapides, elles qui sont sans doute les voitures ayant le moins évolué pendant la pause estivale. Chez Peugeot, on a retravaillé la partie avant et le support d’aileron arrière. Sur les Mercedes, c’est le moteur qui a été l’objet de toutes les attentions. Fait original de cette manche allemande, David Brabham est premier et deuxième. Il a piloté avec les deux anglaises.

430 kilomètres de Magny-Cours

Initialement prévue au Paul Ricard, la manche française est finalement organisée à Magny-Cours. Un tout nouveau circuit, déjà bien connu de Peugeot qui en a fait sa piste d’essais préférée. Un avantage qui se traduit par un doublé, et qui marque la deuxième victoire de la saison des Français.

Trofeo Hermanos Rodriguez (430 km)

Les Peugeot 905 sont inarrêtables. Nouveau succès et même doublé pour les voitures françaises. Un succès construit aux stands avec un choix de pneumatiques judicieux. Alors que la pluie s’abattait après un peu plus de 60 tours, on décidait de monter des pneus intermédiaires sur les 905. Un choix qui a fait toute la différence, les XJR-14 prenant elles le pari des pneus pluie au départ plus efficaces, mais ensuite impossibles à conserver avec une piste séchante.

430 kilomètres d’Autopolis

A Autopolis, Mercedes sauve sa saison et impose la C291. Michael Schumacher, alors jeune débutant en Formule 1, signe sa seule victoire de la saison, sa deuxième en sport-prototypes en 11 courses disputées. Un peu plus loin au classement, la grande nouveauté est la Toyota TS-010. Elle débute ici en compétition avant de devenir l’arme du constructeur nippon aux 24 Heures du Mans 1992 et 1993.