Course sous la brume au AvD Oldtimer Nurburgring 2009

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Geoffroy Barre

Une chape de nuages bas paralyse le Nürburgring. 100 000 spectateurs s’impatientent, les séances matinales sont annulées. L’après-midi s’améliore timidement, pas assez pour certains – un pilote de McLaren M8 jette l’éponge en marmonnant que « ce n’est qu’un hobby ». Les Grand Prix Historiques sont réduits à un défilé, voitures espacées de 10 secondes. L’ambiance s’alourdit.

La résistance du Groupe C

Quand on suggère au Groupe C de parader aussi, c’est un non catégorique. Ces hommes sont là pour en découdre. David Mercer, vétéran respecté, est appelé à la rescousse. Après un tour de reconnaissance dans la Porsche de la direction de course, il réunit les pilotes. Le problème ? La visibilité à la dernière chicane.

La solution vient vite : neutraliser cette portion sous drapeaux jaunes et lancer la course. Quatorze voitures seulement, mais avec en tête la Mercedes C9 de Rob Sherrard – de quoi ravir le public. 25 minutes plus tard, Sherrard décroche sa première victoire en Groupe C, depuis la pole. L’hymne australien résonne sur le podium, certains jurent avoir vu une larme couler. Les applaudissements de la foule, eux, sont indiscutables.

Le dimanche ensoleillé

Les retards s’accumulent le dimanche matin, au grand dam de ceux qui ont des ferries à prendre. Sous un soleil revenu, la Mercedes reprend sa domination, mais derrière, les batailles font rage. Paul Livesey sur sa Spice C2 livre une prestation remarquable. Déçu de sa première course, il arrache une splendide deuxième place, jubilant : « Vivement la prochaine course ! »

Une fin de saison prometteuse

Malheureusement, c’était la dernière de l’année. Le contingent européen a brillé par sa présence : Henrik Lindburg (Porsche 962), Claus Bjerglund (Spice C1) et Eric Rickenbacher sur sa rare Cheetah. Le retour de Nathan Kinch sur Spice C2 promet – lui et son père Larry devraient revenir l’an prochain, probablement avec une monture encore plus rapide.

Le noyau dur des pilotes a assuré le spectacle cette saison, maintenant vivante une série où l’excellence côtoie la camaraderie. Avec plus de voitures en piste, ce championnat historique pourrait devenir le meilleur au monde. Il ne manque que des soutiens.

Crédit photo : Kitty Chisholm / Groupcracing.com

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